Barbara Butch : un procès en 2025 pour harcèlement lors des JO

Une DJ queer sous le feu des attaques : la justice s’empare du dossier

Barbara Butch, DJ militante et figure emblématique de la scène queer française, a été la cible d’un déferlement de haine en ligne suite à sa participation à une performance artistique lors des Jeux Olympiques. Cette mise en scène, qui mettait en lumière des drag queens et célébrait la diversité, a déclenché une vague de harcèlement numérique d’une violence inouïe. Près de six mois après les faits, la justice française avance enfin : trois individus majeurs seront jugés en septembre 2025, tandis qu’un mineur impliqué dans l’affaire sera poursuivi dans sa juridiction locale.

Un cyberharcèlement à caractère multiple

Les attaques contre Barbara Butch ne se sont pas limitées à sa performance artistique. Les cyberharceleurs ont ciblé plusieurs facettes de son identité : femme, lesbienne, ronde, juive. Des messages haineux, assortis de menaces explicites, se sont déversés sur les réseaux sociaux, constituant un véritable acharnement. L’avocate de Barbara Butch, Me Audrey Msellati, a dénoncé un comportement intolérant et obscurantiste, en rappelant que ces attaques reflètent une incapacité à accepter des figures inclusives et diverses dans des événements internationaux tels que les JO.

Des implications judiciaires étendues

Trois personnes majeures, âgées de 23, 38 et 56 ans, sont accusées de cyberharcèlement et de menaces. Si elles sont reconnues coupables, elles risquent jusqu’à deux ans de prison. Le mineur de 17 ans interpellé sera quant à lui jugé par le parquet compétent de sa région, conformément à la procédure pénale. En parallèle, d’autres plaintes liées à des faits similaires ont été déposées par des artistes impliqués dans le même événement, montrant l’ampleur du phénomène.

L’art queer sous les projecteurs et la controverse

La performance artistique incriminée, intitulée *Festivité*, a été interprétée par certains comme une satire de la célèbre *Cène* de Léonard de Vinci. Cette mise en scène, qui réunissait des drag queens autour de Barbara Butch, a suscité une indignation mondiale. Des responsables religieux et politiques ont crié au blasphème, accusant cette œuvre de tourner en dérision les symboles chrétiens. Ce débat a alimenté davantage les tensions en ligne, renforçant les attaques contre les artistes impliqués.

Un signal fort pour les victimes

Face à l’ampleur du cyberharcèlement, Barbara Butch et son équipe juridique souhaitent transformer ce procès en un exemple. Plus de deux cents profils de harceleurs ont été identifiés, et l’avocate de l’artiste insiste sur l’importance de ne pas laisser de telles infractions impunies. Ce combat judiciaire pourrait ainsi marquer un tournant dans la lutte contre le harcèlement en ligne et envoyer un message clair aux auteurs de ces violences numériques.

Une bataille qui dépasse les frontières

L’affaire Barbara Butch illustre une réalité bien plus large : les artistes queer, en particulier ceux qui osent investir des espaces mainstream ou symboliques comme les JO, continuent de faire face à des vagues de haine disproportionnées. Ce procès pourrait ouvrir la voie à une reconnaissance accrue des violences spécifiques subies par les personnes LGBTQIA+ dans l’espace public et en ligne. En attendant, la communauté queer reste solidaire, déterminée à défendre ses droits et sa visibilité face aux vents contraires.

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