Une aventure initiatique ancrée dans la culture queer
Elliott, jeune femme de 18 ans, incarne parfaitement l’esprit libre et insoumis de sa génération. Entre ses escapades en bateau sur un lac idyllique et ses soirées enflammées avec ses ami.e.s queer, elle semble vivre une vie déjà bien assumée. Portée par l’interprétation vibrante de Maisy Stella, Elliott est une jeune femme qui n’a pas peur de revendiquer son identité, ni d’éduquer son entourage familial aux valeurs féministes. Pourtant, derrière cette façade confiante se cache une période cruciale de remise en question et de découverte.
Une rencontre inattendue avec son futur
Tout bascule après une soirée sous l’influence de champignons hallucinogènes. Elliott rencontre une version plus âgée d’elle-même, incarnée par Aubrey Plaza, qui lui apporte un éclairage inédit sur la vie et les choix qui l’attendent. Cette confrontation entre passé et futur, drôle et touchante, ouvre la porte à une réflexion profonde sur nos désirs, nos identités et les chemins parfois imprévus que l’on emprunte.
Un voyage au cœur de la pluralité des identités
Dans ce récit, Elliott se retrouve face à une révélation personnelle : elle développe une attirance pour les hommes, remettant en question son identité strictement lesbienne. Loin des clichés habituels, le film traite cette exploration de la bisexualité avec une finesse rare. Il ne s’agit pas ici d’un arc narratif où un personnage délaisse une partie de sa communauté pour « choisir » une autre orientation. Au contraire, la bisexualité est présentée comme un voyage dans le spectre queer, une expansion de soi plutôt qu’une négation.
- Pas de stéréotypes sur la « bi curieuse » ou la « lesbienne refoulée ».
- Une exploration sincère et nuancée des désirs multiples.
- Une affirmation que l’identité queer ne se limite pas à des cases figées.
Des personnages qui bousculent les normes
Elliott reste fidèle à elle-même tout au long de l’histoire. Même en explorant son attirance pour les hommes, elle conserve son style et sa manière de séduire, propre au monde lesbien. Cette authenticité évite au film de tomber dans les travers d’une remise en question caricaturale ou d’un relooking pour séduire selon des standards masculins.
Un message d’inclusion et de modernité
En 2024, il est rafraîchissant de voir une représentation de la bisexualité qui ne soit pas un simple prétexte narratif. Ici, il s’agit d’un véritable cheminement personnel, qui enrichit le personnage d’Elliott et renforce son appartenance à la communauté queer. Ce film rappelle que le spectre des identités et des orientations sexuelles est fluide, et que chaque expérience est unique.
Un film nécessaire pour la jeunesse queer
Disponible sur Prime Video, ce conte initiatique est bien plus qu’un divertissement. Il pose des questions essentielles sur la construction de soi, les liens familiaux et les multiples facettes de nos désirs. Avec sa tendresse et son humour décalé, il offre une bouffée d’air frais à celles et ceux qui cherchent des récits authentiques et inclusifs.